Rééducation des troubles de l'écriture Retour accueil
L’acte scriptural
Les troubles de l’écriture : la dysgraphie
Les causes de la dysgraphie
Manifestations et conséquences de la dysgraphie
L’examen et le bilan graphique
La graphothérapie : techniques, séances, ...
Rééducation graphique précoce
Objectif
L’acte scriptural
L’écriture est un mode d’expression et de communication qui sera sans cesse en
évolution au cours de notre existence. Elle est le reflet de la vie du scripteur
et suivra toujours son évolution personnelle.
Pour l’enfant qui rentre à l’école primaire, l’apprentissage de l’écriture est
donc une étape importante au même titre que la lecture. Ces deux apprentissages
se font en parallèle et contribuent lentement à la construction de sa personne.
Les facteurs de croissance de l’écriture sont le développement psychomoteur et
l’exercice graphique spécifique outre le développement général de l’enfant
(affectivité, socialisation, intelligence, structuration spatio-temporelle).
Les troubles de
l’écriture : la dysgraphie
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Le Docteur J. de Ajuriaguerra est le premier a avoir donné une définition de la
dysgraphie : « est dysgraphique un enfant chez qui la qualité de l’écriture
est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique ou intellectuel n’explique
cette déficience »
Les problèmes de dysgraphie peuvent être temporaires, chroniques, ou
traumatiques, exception faite des dysgraphies secondaires dues aux déficits
neurologiques ou intellectuels.
D’une façon générale, on parlera de dysgraphie si l’écriture est, d’une manière
anormale, lente ou fatigante, si sa lisibilité est insuffisante, si son niveau
n’est pas conforme à l’âge et aux possibilités instrumentales du scripteur.
Les causes de la
dysgraphie
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Elles sont multiples :
1. Immaturité psychologique ou neurologique
2. Mauvaise intégration des pré-requis
3. Problème d’ordre psychologique
4. Problème instrumental, mauvaise posture ou utilisation de l’outil
5. Problème de dominances
6. Problème de dyslexie, dyspraxie, ...
7. Traumatisme
1. L’immaturité neurologique et psychologique sont évidemment des
facteurs empêchant l’apprentissage de l’écriture. Il faut que l’enfant ait
atteint un certain âge, un désir d’écrire et que son développement neurologique
soit suffisant, puisqu’il s’agit de motricité fine.
2. L’apprentissage de l’écriture nécessite l’acquisition d’un certain nombre de
pré-requis et du degré de développement de ceux-ci :
- schéma corporel
- latéralisation
- structuration spatiale et temporelle
- motricité générale
- développement des activités digitales fines
- coordination oculo-motrice et perceptivo-motrice
- langage et notions symboliques minimum
Si une faiblesse existe dans un de ces domaines, l’écriture s’en ressentira
presque toujours.
3. Les problèmes d’ordre psychologique à tous niveaux, tels que le manque
de confiance en soi, un non désir de communication, le souhait de ne pas
grandir, des problèmes familiaux et autres …
4. Un problème instrumental est dû à un mauvais agencement épaule – bras
– main – doigt, mauvais équilibre postural. Il peut s’agir aussi d’une
mauvaise utilisation de l’instrument scripteur ou d’un mauvais
positionnement. Lorsque l’enfant devra acquérir efficacité et vitesse ces
éléments le ralentiront.
5. La relation entre certaines dominances de la main, l’œil, l’oreille,
du pied et de l’hémisphère cérébral peut également avoir une incidence sur
l’apparition de troubles graphiques.
6. La dyslexie entraîne souvent aussi de la dysorthographie. Les
hésitations créent alors des gestes inadaptés. Certains enfants peuvent
camoufler leur difficulté par un graphisme malhabile.
7. Un traumatisme peut entraîner une perte d’efficacité de l’écriture.
Manifestations et
conséquences de la dysgraphie
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En général, celle-ci ne se manifeste, à des degrés divers, qu’après le premier
apprentissage de l’écriture ou au début de l’adolescence et peut perturber de
façon variable la scolarité de l’enfant
Instituteurs et professeurs en connaissent bien les conséquences :
- difficulté à se relire,
- travaux ou bilans inachevés,
- cahiers mal tenus, notes à compléter en dehors des cours,
- gêne physique ou/et peur d’écrire,
- illisibilité et corrections difficiles
L’enfant risque de développer des complexes vis-à-vis de son écriture et
d’appréhender les moments où ce geste est nécessaire. Cela peut le démotiver et
compromettre la poursuite de ses études ou l’orienter vers un type
d’enseignement qui ne correspond pas à ses capacité réelles.
L’examen et le bilan graphique
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Afin d’établir un bilan aussi précis que possible, le graphologue va veiller à
situer l’enfant dans son cadre de vie grâce à une anamnèse détaillée. Le
graphothérapeute établit aussi un diagnostic des difficultés spécifiques de
l’enfant au moyen de tests graphiques qui le situe dans son évolution
personnelle en appréciant :
o Son équilibre statique et les positionnements
o Son tonus
o L’existence de syncinésies
o Ses possibilités de coordination, discrimination
o L’assimilation de son schéma corporel
o Son orientation spatio-temporelle
o Sa latéralité
o Son rythme
o Son schéma de dominance
Des tests graphométriques, élaborés par Hélène de Gobineau et le Dr J. de
Ajuriaguerra, permettent au graphologue spécialisé de préciser le degré de
dysgraphie ainsi que le ou les problèmes rencontrés par l’enfant.
Ces tests sont basés sur plusieurs échelles :
l’échelle enfantine comprenant les items de forme et les items moteurs
l’échelle de dysgraphie
l’échelle de vitesse
l’échelle d’autonomie (pour les adolescents et adultes) qui révèlent le degré
d’aménagement de l’écriture.
La graphothérapie
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Rééducation personnalisée
Les éléments déficients mis en évidence par le graphothérapeute lors du bilan
orienteront le travail à entreprendre.
Chez les plus jeunes, il s’agit souvent du renforcement de certains pré-requis
non assimilés.
Chez les plus âgés, il s’agit de corriger :
o la vitesse et/ou le rythme
o la posture générale et de l’ensemble - épaule – bras – coude – poignet –
doigts
o la pression
o les pré-requis graphiques : cercles, droites, arcades, courbes, ...
o les tensions locales ou générale
o etc …
Les
techniques utilisées
Elles sont multiples, adaptées à l’âge et aux affinités de l’enfant.
- relaxation et brain-gym
- exercices de motricité générale et fine
- exercices de coordinations cinétiques
- exercices de contrôle de pression
- exercices de respiration rythmée, de visualisation
- exercices de structuration spatio-temporelle
- exercices graphomoteurs
- manipulations diverses avec leurs perceptions sensitives
- jeux d’adresse
- jeux de mémorisation et discrimination visuelle et auditive
- jeux et exercices graphiques généraux et spécifiques
- exercices de calligraphie avec divers supports et techniques :
tableau, peinture, craie, pastel, crayon, plume, …
Les séances
Les séances sont généralement hebdomadaires et durent 45 minutes.
Il n’y a pas de durée type de traitement mais il est rare que le nombre de
rencontre soit inférieur à 15.
Rééducation graphique précoce
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Certains enfants, en fin de maternelle, peuvent également avoir recours à une
rééducation, la consultation est alors préventive. Celle-ci corrige une mauvaise
position des doigts, du corps ou une crispation, prévient d’éventuelles troubles
liés à la gaucherie. Enfin, elle guide l’enfant pour qui le choix d’une main est
difficile ou renforce les pré-requis non intégrés.
Objectif
La graphothérapie vise à resituer l’écriture dans sa mission de communication, à
redonner à l’enfant le goût et le plaisir de celle-ci.
Il s’agit d’un travail personnalisé qui tente d’aider l’enfant à acquérir des
qualités de vitesse, de pression, d’ordonnance, de tracé, de direction, de
liaison, de souplesse et surtout d’aisance.
L’objectif final étant d’acquérir une écriture efficace, c’est-à-dire,
suffisamment rapide et lisible tout en respectant la « personnalité » de
celle-ci.
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